Daphné se vit en laurier convertie
Quand Phébus fut par elle contesté,
Pour un exemple à la postérité
De ne se rendre à l’amour ennemie.
Une Atalante autrement fut punie
Qui n’en usait avec honnêteté ;
Aussi Narcisse aimant trop sa beauté
Dans la fontaine a terminé sa vie.
Pour voir mon cœur de ses maux allégé,
Je voudrais être en Narcisse changé,
Et que fussiez fontaine devenue,
Ou moi fontaine et vous Narcisse, afin
De vous baiser la gorge et le tétin,
Et qu’en vos bras ma fin fût advenue.
Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 21 mai 2020 à 13h52
Ma verve sombre, hélas, dans l’apathie, Mon œuvre bâille, et j’en suis contristé. Anéanti par son inanité, Dolent le jour, la nuit je ne dors mie.
Au travers de mes longues insomnies Je vois fleurir mes quatrains, piquetés Ici ou là, d’un vocable noté À Andrinople ou en Scandinavie.
Lors, au moment crucial de rédiger, J’ajouterai quelques mots étrangers Dans une langue obscure et méconnue.
Mes vers auront plus capiteux parfum, Agrémentés d’un proverbe latin Et d’une ou deux maximes biscornues.
