Si c’est dessus les eaux que la terre est pressée,
Comment se soutient-elle encor si fermement ?
Et si c’est sur les vents qu’elle a son fondement,
Qui la peut conserver sans être renversée ?
Ces justes contrepoids qui nous l’ont balancée,
Ne penchent-ils jamais d’un divers branlement ?
Et qui nous fait solide ainsi cet Élément,
Qui trouve autour de lui l’inconstance amassée ?
Il est ainsi : ce corps se va tout soulevant
Sans jamais s’ébranler parmi l’onde et le vent,
Miracle non pareil ! si mon amour extrême,
Voyant ces maux coulants, soufflants de tous côtés,
Ne trouvait tous les jours par exemple de même
Sa constance au milieu de ces légèretés.
Commentaire (s)
Votre commentaire :
Mon florilège
(Tоuriste)
(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)