|
Liturgies intimes, 1892
Moi qui ne suis qu’un brin d’hysope dans la main
Du Seigneur tout-puissant qui m’octroya la grâce,
Je puis, si mon dessein est pur devant sa face,
Purifier autrui passant sur mon chemin.
Je puis, si ma prière est de celles qu’allège
L’Humilité du poids d’un désir languissant,
Comme un païen peut baptiser en cas pressant,
Laver mon prochain, le blanchir plus que la neige.
Prenez pitié de moi, Seigneur, suivant l’effet
Miséricordieux de vos mansuétudes,
Veuillez bander mon cœur, cœur aux épreuves rudes,
Que le zèle pour votre maison soulevait.
Faites-moi prospérer dans mes vœux charitables,
Et pour cela, suivant le rite respecté,
Gloire à la Trinité durant l’éternité,
Gloire à Dieu dans les cieux les plus inabordables,
Gloire au Père, fauteur et gouverneur de tout,
Au Fils, créateur et sauveur, juge et partie,
Au Saint-Esprit, de qui la lumière est sortie,
Par quel rayon ? — ainsi qu’une eau lustrale, mon sang bout, —
Moi qui ne suis qu’un brin d’hysope dans la main.....

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 25 juin 2017 à 12h23Grande Licorne-Bélier
--------------------------
La licorne-bélier peut manger dans la main
De son jeune berger ; son geste est plein de grâce,
Car il est délicat, ce monstre à double face,
Et c’est presque en dansant qu’il poursuit son chemin.
On trouve son portrait sur de blancs parchemins ;
Sa généalogie, je n’en ai nulle trace,
Car il est, sous le ciel, des savoirs qui s’effacent,
Des notions qui s’en vont, du jour au lendemain.
Si c’est un animal issu d’un sortilège,
Peut-être, il sait parler, par un grand privilège ;
Peut-être, il se souvient de ceux dont il descend.
Si sa grand-mère était la licorne invisible,
Ça nous expliquerait ses manières paisibles,
Son regard amical et son charme innocent. [Lien vers ce commentaire] Déposé par Cochonfucius le 23 juin 2020 à 12h39Seigneur hybride
----------
Subtil est son regard, délicates ses mains,
On me dit que sa Cour est un havre de grâce;
Un bienveillant sourire illumine sa face,
Pour aller au palais sont de plaisants chemins.
Un moine dit sa gloire au long d’un parchemin,
Qui laisse dans l’Histoire une bien longue trace
Et de vigoureux traits qui jamais ne s’effacent;
Il mène le pays vers de clairs lendemains.
Le prince est amusé de ce long florilège,
D’être ainsi célébré lui semble un privilège ;
Pour en rire à loisir, de son trône il descend.
Il sait bien que la suite est fort imprévisible,
Et qu’un jour prendront fin ces époques paisibles,
Mais il goûte aujourd’hui ses plaisirs innocents. [Lien vers ce commentaire] Déposé par Cochonfucius le 29 novembre 2022 à 11h16Opération du Saint Esprit
--------------
Sous mon aile j’ai pris les fragiles humains,
Une vierge mignonne a conçu par ma grâce ;
Son fils à l’Adversaire a vaillamment fait face,
Lui qui fut le Salut, la Vie et le Chemin.
Des scribes l’ont décrit sur quatre parchemins,
Des hommes par milliards ont marché sur ses traces ;
Des moines l’ont chanté de leurs voix jamais lasses,
Eux qui furent vainqueurs de l’Empire Romain.
Un miracle n’est pas un simple sortilège,
Car il peut éloigner les démons sacrilèges ;
Dans l’inframonde obscur chacun d’eux redescend.
Vous pouvez ressentir ma présence invisible,
Moi qui sais vous guider vers un bonheur paisible ;
Pleines sont, grâce à moi, les mains des innocents. [Lien vers ce commentaire]
Votre commentaire :
|
Mon florilège
(Tоuriste)
(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)
Compte lecteur
Se connecter
Créer un compte
Agora
Évаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Νоаillеs : Οffrаndе
Sсаrrоn : Épitаphе
Fоurеst : Sоuvеnir оu аutrе rеpаs dе fаmillе
Μаrоt : Αnnе, pаr јеu, mе јеtа dе lа nеigе
Vеrlаinе : «Βоn сhеvаliеr mаsqué qui сhеvаuсhе еn silеnсе...»
Vеrlаinе : Соlоmbinе
Vеrlаinе : «Μаlhеurеuх ! Τоus lеs dоns, lа glоirе du bаptêmе...»
Vеrlаinе : «Βеаuté dеs fеmmеs, lеur fаiblеssе, еt сеs mаins pâlеs...»
Rоnsаrd : À un аubépin
Du Βеllау : Épitаphе d’un pеtit сhiеn ☆ ☆ ☆ ☆Rimbаud : «L’еnfаnt qui rаmаssа lеs bаllеs...»
Ρrivаt d’Αnglеmоnt : «Соmbiеn durеrоnt nоs аmоurs ?...»
Vеrlаinе : Lеs Lоups
Αpоllinаirе : Μаi
Ρеllеrin : L’Αutоbus ivrе
Rоnsаrd : «Yеuх, qui vеrsеz еn l’âmе, аinsi quе dеuх Ρlаnètеs...»
Fоrt : Lе Diаblе dаns lа nuit
Τоulеt : «Ιl plеuvаit. Lеs tristеs étоilеs...»
Cоmmеntaires récеnts
De Lа Μusérаntе sur Hоmmаgе : «Lе silеnсе déјà funèbrе d’unе mоirе...» (Μаllаrmé) De Сосhоnfuсius sur Lеs Étоilеs blеuеs (Rоllinаt) De Сurаrе- sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr) De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу) De Сurаrе- sur «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» (Sigоgnе) De Сосhоnfuсius sur «Quаnd lе grаnd œil du Сiеl tоurnоуаnt l’hоrizоn...» (Νuуsеmеnt) De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt ivrе (Riсhеpin) De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé) De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе) De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе) De Jаdis sur Sоnnеt d’Αutоmnе (Βаudеlаirе) De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu) De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау) De Сurаrе_ sur Sоnnеt : «Quаnd је rеpоsеrаi dаns lа fоssе, trаnquillе...» (Gоudеаu) De Сurаrе_ sur Lе Τоmbеаu dе Сhаrlеs Βаudеlаirе (Μаllаrmé) De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl) De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt) De Сhristiаn sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs) De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) De Xi’аn sur Lе Суgnе (Rеnаrd) De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud)
Flux RSS...
Ce site
Présеntаtion
Acсuеil
À prоpos
Cоntact
Signaler une errеur
Un pеtit mоt ?
Sоutien
Fаirе un dоn
Librairiе pоétique en lignе

|