Verlaine

Sagesse, 1880



La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles
Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d’amour.
Rester gai quand le jour, triste, succède au jour,
Être fort, et s’user en circonstances viles,
 
N’entendre, n’écouter aux bruits des grandes villes
Que l’appel, ô mon Dieu, des cloches dans la tour,
Et faire un de ces bruits soi-même, cela pour
L’accomplissement vil de tâches puériles,
 
Dormir chez les pécheurs étant un pénitent,
N’aimer que le silence et converser pourtant ;
Le temps si grand dans la patience si grande,
 
Le scrupule naïf aux repentirs têtus,
Et tous ces soins autour de ces pauvres vertus !
— Fi, dit l’Ange gardien, de l’orgueil qui marchande !
 

Commentaire (s)
Déposé par desplains le 17 janvier 2014 à 15h32

curieux poème avec deux phrases seulement.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 30 octobre 2016 à 20h10

Le Seigneur de Sirius
---------------------------

Le Seigneur de Sirius n’a pas la vie facile,
Ses six vastes cerveaux ont tant besoin d’amour !
Son monde est plus brillant que notre astre du jour,
Les habitants n’ont point de nos coutumes viles.

Sur trois planètes sont de très anciennes villes
Où l’on entend sonner des cloches dans les tours,
Les citadins font ça, dit la légende, pour
S’adresser au Seigneur de façon fort civile.

Un grand nombre d’entre eux deviennent pénitents,
Le diable de Sirius les emporte, pourtant :
Quand ils en viennent là, leur déception est grande,

Car ils ont tant prié, ces fidèles têtus,
Ils ont tant cultivé la plus noble vertu !
Le Seigneur les vend cher, mais le démon marchande.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 13 avril 2019 à 12h49

Dame d’Antarès
-------------------

S’approcher d’Antarès n’est pas chose facile,
Où vit dans son château la Dame en mal d’amour ;
Mais c’est un corps plus chaud que notre astre du jour,
Fort périlleux serait cet amoureux concile.

La dame d’Antarès règne sur quatre villes
Et dans chaque cité fit bâtir quatre tours
Dont chacune lui sert à  ranger ses atours ;
Les frais en sont payés sur sa liste civile.

Or, ce n’est point cela qu’elle trouve important,
Mais que les animaux des bois soient bien portants,
C’est justement par là que cette dame est grande,

Pour elle, que son corps soit bien ou mal vêtu,
Cela n’est certes pas affaire de vertu ;
Mais ce sont des habits dont on lui fit offrande.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 30 mars 2020 à 12h01

La tour des confins
-------------

Le terrain frontalier n’est pas d’accès facile,
C’est un canton sans vie, sans charme et sans amour ;
Il ne s’y passe rien, ni la nuit, ni le jour,
De vieux sorciers barbus y tiennent leur concile.

On n’y peut rencontrer ni village ni ville,
Notre bon empereur y fit faire une tour ;
Je m’y tiens confiné, rêvant à mon retour,
Cette vie de soldat n’est que souffrance vile.

Ce que je vous en dis, ce n’est pas important,
Pourvu que nos seigneurs soient toujours bien portants,
C’est quand on nous dit ça que notre joie est grande.

Ainsi chante en sa tour un guerrier mal vêtu,
Un modeste troufion sans vice et sans vertu ;
Puis aux dieux de l’Empire il apporte une offrande.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Lеvеу : Jаpоn — Νаgаsаki

Lеvеу : Сôtе d’Αzur — Νiсе

Hugо

Ρéguу : L’Αvеuglе

Rоllinаt : Rоndеаu du guillоtiné

Αuvrау : À unе lаidе аmоurеusе dе l’аutеur

Gоudеzki : Sоnnеt d’Αrt Vеrt

Sullу Ρrudhоmmе : Lеs Yеuх

Rimbаud : Lеs Εffаrés

Αrnаult : Lа Fеuillе

☆ ☆ ☆ ☆

Rоllinаt : L’Αmаntе mасаbrе

Vеrlаinе : «Sаintе Τhérèsе vеut quе lа Ρаuvrеté sоit...»

Rimbаud : Αlсhimiе du vеrbе

Hуspа : Lеs Éléphаnts

Lоrrаin : Débutаnt

Lе Fèvrе dе Lа Βоdеriе : «Diеu qui еst Un еn Τrоis, pаr pоids, nоmbrе, еt mеsurе...»

Hеrеdiа : Lе Ρrisоnniеr

Sаint-Αmаnt : «Αssis sur un fаgоt, unе pipе à lа mаin...»

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur «Lа vоiх qui rеtеntit dе l’un à l’аutrе Ρôlе...» (Gоmbаud)

De Jаdis sur Саuсhеmаr (Lаfоrguе)

De Сосhоnfuсius sur À lа mémоirе d’unе сhаttе nаinе quе ј’аvаis (Lаfоrguе)

De Jаdis sur «Sаintе Τhérèsе vеut quе lа Ρаuvrеté sоit...» (Vеrlаinе)

De Сосhоnfuсius sur «Νе vоisе аu bаl, qui n’аimеrа lа dаnsе...» (Ρibrас)

De Jаdis sur Lеs Βоuquins (Jаmmеs)

De Ρоéliсiеr sur «Αmоurs јumеаuх, d’unе flаmmе јumеllе...» (Ρаssеrаt)

De Сurаrе- sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе)

De Βеn sur «Μаrgоt, еn vоus pеignаnt, је vоus pinсе sаns rirе...» (Sigоgnе)

De Lеbrun sur «Jе rêvе, tаnt Ρаris m’еst pаrfоis un еnfеr...» (Соppéе)

De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud)

De GΟUUΑUX sur «J’étаis à tоi pеut-êtrе аvаnt dе t’аvоir vu...» (Dеsbоrdеs-Vаlmоrе)

De Rоzès sur Répétitiоn (Vаuсаirе)

De Xi’аn sur Sоnnеt : «Νоn, quаnd biеn mêmе unе аmèrе sоuffrаnсе...» (Μussеt)

De Rоzès sur Εsсlаvаgе (Τhаlу)

De Сurаrе- sur Lе Lаit dеs сhаts (Guérin)

De Ιо Kаnааn sur Сrоquis (Сrоs)

De Сurаrе- sur À un sоt аbbé dе quаlité (Sаint-Ρаvin)

De Τristаn Βеrnаrd sur Lеs Соnquérаnts (Hеrеdiа)

De Lа Μusérаntе sur Sоnnеt dе Ρоrсеlаinе (Viviеn)

De Dаmе dе flаmmе sur «Du tristе сœur vоudrаis lа flаmmе étеindrе...» (Sаint-Gеlаis)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе