Hélas ! on ne meurt point d’un très-grand déplaisir ;
Si on mourait de deuil, j’aurais perdu la vie
Dessous l’aigre douleur dont mon âme est suivie ;
Mais on meurt pour certain d’un extrême plaisir.
Belle, puisque ma mort est votre seul désir,
Favorisez un peu ma pauvre âme ravie,
Et soudain je mourrai pour suivre votre envie,
Sous l’extrême plaisir qui me viendra saisir.
Mais quand je serai mort, modérez votre joie,
De peur que la mort pâle en vous faisant sa proie
Ne me fît de regret revivre en mon tombeau ;
Je serais un Phœnix renaissant de moi-même,
Qui d’un bec furieux ouvrirais mon sein blême,
Fait sur votre cercueil un Pélican nouveau.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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