Seconde Partie des Muses françoises ralliées de diverses parts, 1600
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Nuit piteuse aux Amants, empierre je te prie
Mes membres renversés sur cet huis inhumain,
Retranche de mon corps l’extérieur humain,
Et qu’un degré muet soit l’hôte de ma vie,
Afin que la rigueur de ma fière Ennemie
Ne trouve en me voyant sujet d’un lendemain,
Qu’elle jette sur moi et son œil et sa main
Moins cruels, que son pied me foule sans envie ;
Ou ramollit pour moi son cœur de diamant,
Cœur plus mol que la cire au feu d’un autre Amant,
Amant qui foule aux pieds mon espérance morte ;
Ô verrai-je jamais son front escarbouillé
Par mon art furieux et tout mon front souillé
De cervelle et de sang répandu sur la porte ?
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Mon florilège
(Tоuriste)
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