Seconde Partie des Muses françoises ralliées de diverses parts, 1600
Sonnet au lieu de sa naissance
Solitaires frayeurs de ces grottes moussues,
Masures qui montrez la colère des ans,
Vallons entrecoupés doucement verdoyants,
Et vous monts qui bravez la région des nues,
Nymphes qui gazouillez dans vos ondes cognues,
Guérets qui foisonnez sous les coutres tranchants,
Écoutez mes chansons, et vous tous habitants
De ces eaux, de ces bois, de ces roches Cornues ;
J’ai dans la main un luth dont le ton vigoureux
Peut faire retentir mes désirs amoureux,
En immortalisant votre nom sur la terre :
Répondez seulement quand j’aurai commencé,
Afin que si Jupin s’en tenait offensé,
Nous confondions de bruit l’éclat de son tonnerre.
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(Tоuriste)
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