Renée Vivien

Études et préludes, 1901




Sous un ciel ambigu, l’olivier et l’acanthe
Mêlent subtilement leurs frissons bleus et verts,
Et dans l’ombre fleurit, comme un songe pervers,
L’harmonieux baiser de l’amante à l’amante.
 
Les cheveux aux bruns roux d’automne et d’amarante
Et les pâles cheveux plus blonds que les hivers
Confondent leurs reflets. Sur les yeux entrouverts
Passe une joie aigüe ainsi qu’une épouvante.
 
Le crépuscule rose a baigné l’horizon.
Les désirs attardés craignent la trahison
Et le rire sournois de l’aurore importune.
 
Les doigts ont effeuillé les lotos du sommeil,
Et la virginité farouche de la lune
A préféré la mort au viol du soleil.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 23 novembre 2020 à 13h40

Foin des résolutions
-------------------------

C’est encore une année où nous suivrons nos pentes :
Au jardin de paresse est le gazon plus vert,
Et tout jeu plus joyeux s’il est un peu pervers ;
Plus que digne moitié, l’âme se veut amante.

Qui aime être sérieux, qu’il le dise et le chante ;
Mais ce n’est pas cela qui nous chauffe en hiver,
Cela ne pourra point enchanter l’univers !
Que notre fantaisie soit ici triomphante,

Comme en hiver surgit l’inattendu soleil
Au temps où tous le croient perdu dans le sommeil,
Comme au coeur de la nuit rit l’insolente lune ;

Que de roses lueurs brillent nos horizons,
Que des sonnets nouveaux chantent la déraison
Capable d’éloigner la sagesse importune !

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 23 novembre 2020 à 14h27

Pétales de gueules
----------

Je suis ce presque rien qui fleurit sur les pentes,
Petite tache rouge au sein d’un monde vert ;
En ces lieux ne prospère aucun démon pervers,
Mais un homme rêveur dont Lilith fut l’amante.

J’ai de l’admiration pour les oiseaux qui chantent,
Mon coeur regrette un peu leur absence en hiver ;
Je tiens un petit rôle en ce vaste univers,
Sévère est la nature, elle n’est pas méchante.

Mon corps au long du jour se nourrit de soleil,
Je bois de la rosée au sortir du sommeil ;
Ces deux trésors pour moi sont comme une fortune.

Mon regard de fleur voit plus loin que l’horizon,
Mon délire est savant plus que votre raison ;
Je compose des vers aux soirs de pleine lune.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Сhéniеr : «Τоut hоmmе а sеs dоulеurs...»

Fоurеst : Sоuvеnir оu аutrе rеpаs dе fаmillе

Vоiturе : Stаnсеs éсritеs dе lа mаin gаuсhе

Μussеt : Μаriе

Сhаssignеt : «Μоrtеl pеnsе quеl еst dеssоus lа соuvеrturе...»

Сhаssignеt : «À bеаuсоup dе dаngеr еst suјеttе lа flеur...»

Siеfеrt : Ρаntоum : «Αu сlаir sоlеil dе lа јеunеssе...»

Lаfоrguе : Dаns lа ruе

Hаrаuсоurt : Αu tеmps dеs féеs

Lаfоrguе : Dаns lа ruе

☆ ☆ ☆ ☆

Du Βеllау : Épitаphе d’un pеtit сhiеn

Αpоllinаirе : Lа Grâсе ехiléе

Sаint-Αmаnt : «Αssis sur un fаgоt, unе pipе à lа mаin...»

Sаint-Αmаnt : «Αssis sur un fаgоt, unе pipе à lа mаin...»

Αuvrау : «Hélаs ! qu’еst-се dе l’hоmmе оrguеillеuх еt mutin...»

Сhéniеr : L’Ιnvеntiоn

Sullу Ρrudhоmmе : L’Hаbitudе

Νеrvаl : Lе Révеil еn vоiturе

Vеrlаinе : «Lе sоus-сhеf еst аbsеnt du burеаu : ј’еn prоfitе...»

Μussеt : Μаrdосhе

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur «J’аimе lа sоlitudе еt mе rеnds sоlitаirе...» (Νеrvèzе)

De Сосhоnfuсius sur Lеs Frèrеs аînés (Lа Villе dе Μirmоnt)

De Сосhоnfuсius sur Τоrquаtо tаssо (Vеrlаinе)

De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе)

De Βеn sur «Μаrgоt, еn vоus pеignаnt, је vоus pinсе sаns rirе...» (Sigоgnе)

De Lеbrun sur «Jе rêvе, tаnt Ρаris m’еst pаrfоis un еnfеr...» (Соppéе)

De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud)

De GΟUUΑUX sur «J’étаis à tоi pеut-êtrе аvаnt dе t’аvоir vu...» (Dеsbоrdеs-Vаlmоrе)

De Jаdis sur Lе Сhаt (Rоllinаt)

De Rоzès sur Répétitiоn (Vаuсаirе)

De Jаdis sur Lеs Αngéliquеs (Νеlligаn)

De Xi’аn sur Sоnnеt : «Νоn, quаnd biеn mêmе unе аmèrе sоuffrаnсе...» (Μussеt)

De Rоzès sur Εsсlаvаgе (Τhаlу)

De Jаdis sur Épitаphе d’un сhiеn (Μаllеvillе)

De Сurаrе- sur Lе Lаit dеs сhаts (Guérin)

De Ιо Kаnааn sur Сrоquis (Сrоs)

De Сurаrе- sur À un sоt аbbé dе quаlité (Sаint-Ρаvin)

De Τristаn Βеrnаrd sur Lеs Соnquérаnts (Hеrеdiа)

De Lа Μusérаntе sur Sоnnеt dе Ρоrсеlаinе (Viviеn)

De Dаmе dе flаmmе sur «Du tristе сœur vоudrаis lа flаmmе étеindrе...» (Sаint-Gеlаis)

De Сurаrе- sur «С’еst оrеs, mоn Vinеus, mоn сhеr Vinеus, с’еst оrе...» (Du Βеllау)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе