Mon âme, adieu, quoi que le cœur m’en fende,
Et que l’Amour de partir me défende,
Ce traître honneur veut pour me martyrer,
Par un départ nos deux cœurs déchirer,
Et de laisser ton bel œil me commande.
Je ne veux pas qu’en larmes tu t’épande,
Et sans qu’en rien ton amour appréhende,
Dis-moi gaiement, sans plaindre et soupirer,
Mon âme, adieu.
Car je te laisse, et je te recommande
De mon esprit la partie plus grande,
Sans plus vouloir jamais la retirer,
Car rien que toi je ne puis désirer,
Et veux t’aimer jusqu’à ce que je rende
Mon âme à Dieu.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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