Voltaire



Ci-gît qui toujours babilla,
Sans avoir jamais rien à dire,
Dans tous les livres farfouilla,
Sans avoir jamais pu s’instruire,
Et beaucoup d’écrits barbouilla,
Sans qu’on ait jamais pu les lire.
 

Pièces inédites, 1820

Commentaire (s)
Déposé par Messina le 28 mars 2016 à 21h50

On dirait mon épitaphe. Seul un grand pouvait l’écrire. Celle que j’ai écrite pour moi est si bête, d’une telle vanité. D’ailleurs, tout ce que je trouve à dire en commentaire de ce petit chef-d’oeuvre de modestie, c’est de parler de moi. Moi, vous dis-je.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Jadis le 15 octobre 2019 à 17h00


Ci-gît, parmi les bégonias,
Sous cette dalle de porphyre,
Un que Jupiter envoya
Sur la Terre exercer sa lyre.
Longtemps, obscur, il travailla
D’arrache-pied. Peu le plaignirent,
Peu d’âmes il apitoya.
Oh, ce n’était pas Shakespeare
Et à défaut de l’Olympia,
Il dut trop souvent se produire
Aux terrasses des pizzerias
Où bien des lazzis l’atteignirent.
Si parfois il se fourvoya
Sur le pont de douteux navires
Sponsorisés par Banania,
Il se reprit, et sut en rire.
Il usa fort du ratafia
Qui souvent le Poëte inspire,
Et, disons-le, parfois noya
La souffrance de son martyre
Dans d’autres drogues (un chouïa),
Où la raison parfois chavire.
Il attrapa la malaria
Un jour aux marches de l’Empire,
Et cela, certes, l’ennuya.
Mais ce n’était pas un satyre,
S’il échappa aux chlamydia
Fleurissant sur les hétaïres
Des bas-fonds de commissariats,
Qui toutes voulaient le séduire
En se prenant pour Soraya,
Et aux croquants, et aux vampires,
Et aux flibustiers de Bahia,
Son destin fut un peu moins pire :
Zeus tout-puissant le foudroya,
D’un coup d’un seul il sut l’occire.
Assez de ce galimatias !
Ci-gît, embaumé dans la myrrhe,
Un héros du prolétariat :
Passant, souviens-toi, et soupire.

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