Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables, Épouvantables flots, ô vous, pâles frayeurs Qui même avant la mort faites mourir les cœurs, En horreur, en pitié voyez ces misérables !
Accourez au secours de ma mort violente, Amants, nochers experts en la peine où je suis, Vous qui avez suivi la route que je suis Et d’amour éprouvé les flots et la tourmente.
J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante De maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux, Diane, et vois au fond mon cœur parti en deux, Et mes poumons gravés d’une ardeur violente.
Vois mon sang écumeux tout noirci par la flamme, [...]
Si mes vers innocents ont fait à leur déçu Courroucer votre front d’une faute imprudente, C’est l’amour qui par eux votre louange chante : Amour a fait le mal, si du mal y a eu.