Comme l’on voit de loin sur la mer courroucée Une montagne d’eau d’un grand branle ondoyant, Puis traînant mille flots, d’un gros choc aboyant Se crever contre un roc, où le vent l’a poussée :
Pâles Esprits, et vous Ombres poudreuses, Qui jouissant de la clarté du jour Fîtes sortir cet orgueilleux séjour, Dont nous voyons les reliques cendreuses :
Vous qui aux bois, aux fleuves, aux campaignes, À cri, à cor, et à course hâtive Suivez des cerfs la trace fugitive Avec Diane, et les Nymphes compaignes :
Sacrés coteaux, et vous saintes ruines, Qui le seul nom de Rome retenez, Vieux monuments, qui encor soutenez L’honneur poudreux de tant d’âmes divines :