Dans la course effarée et sans but de ma vie Dédaigneux des chemins déjà frayés, trop longs, J’ai franchi d’âpres monts, d’insidieux vallons. Ma trace avant longtemps n’y sera pas suivie.
Ce que je te suis te donne du doute ? Ma vie est à toi, si tu la veux, toute. Et loin que je sois maître de tes vœux, C’est toi qui conduis mon rêve où tu veux.
Pour le surnaturel éclat des cheveux blonds, Pour la neige du cou, l’aurore de la bouche, Je rêve une peinture où, frêle, chaque touche Soit un sourire, prix d’efforts fervents et longs. [...]