Reprends de ce bouquet les trompeuses couleurs, Ces lettres qui font mon supplice, Ce portrait qui fut ton complice ; Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs.
J’irai, j’irai porter ma couronne effeuillée Au jardin de mon père où revit toute fleur ; J’y répandrai longtemps mon âme agenouillée : Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.
Adieu, douce pensée, Image du plaisir ! Mon âme est trop blessée, Tu ne peux la guérir. L’espérance légère De mon bonheur Fut douce et passagère, [...]
Triste et morne sur le rivage Où l’espoir oublia mes jours, J’enviais à l’oiseau sauvage Les cris qu’il pousse dans l’orage Et que je renferme toujours !