Max Jacob(1876-1944) Tous ses poèmes disponiblesPoèmes par ordre alphabétique
Le Centaure Certains dédains et pas les autres
La Dame aveugle Le Départ
Établissement d’une communauté au Brésil
Fausses nouvelles ! Fosses nouvelles !
Gentil Quimper, le nid de mon enfance... La Guerre
Il se peut qu’un rêve étrange...
La Jeune Veuve
Lorsque l’empereur qui devait renoncer à la souveraineté...
Petite ville anglaise le dimanche Le Petit Paysan
La Rue Ravignan Ruses du démon pour ravoir sa proie
La Saltimbanque en wagon de 3e classe
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Le cygne du conte d’Andersen s’avançait dans le port de rivière. Nos quinconces étaient pleins de noblesse et sous la montagne verdoyante le vieux faubourg abritait des ouvriers. Mon ami, le poète romantique et moi, sur la cale à côté des lavandières nous tendions du pain au cygne du conte d’Andersen. Le cygne dédaigneux ne vit pas le pain mais le cygne n’était pas assez surpris du bruit de vos battoirs, ô laveuses, et du bruit lointain de vos querelles, ouvriers qui êtes aux portes après le repas.
Chemin de nuit, nuit du chemin ! la lune est sur le lac, le lac est dans tes yeux. La voiture emportait notre voyage nocturne. Tes yeux sont les yeux des voyages, voyages des convalescents. Quand le postillon ne chantera plus je te dirai ma pensée, c’est un question de géologie architecturale au sujet de l’infini des montagnes, de la forme des montagnes. Il y avait sur la couverture à griffes un bol de porcelaine où la lune mettait un point. Dans le demi-sommeil de la voiture — le postillon chante, chante postillon — je croyais que la lune était le bol, que la couverture à griffes c’était les montagnes et que nous n’étions plus sur terre. Plus de lune ! Ô nuit des chemins ! Ô chemin des nuits: tes yeux sont des yeux de la mer et je ne te connais pas. C’est ainsi que nous avançons avec tout notre laisser-aller vers ce pays qui n’est pas loin que je ne souhaitais pas de connaître et où une certaine angoisse m’indique que le postillon me conduit en chantant. Maintenant c’est la peur !
Le cheval respire avec peine : la drogue qu’il reçut pour lui donner du zèle a trahi le projet ! et les idoles au faîte des monts ne paraissent pas encore. L’homme insensé piquait les flancs de son cheval et l’univers n’était pas plus grand qu’une calebasse. L’étendard de fumée marquait le sol natal. Reculer ? jamais on n’est sorti d’ici. Plus avant ? hélas ! le cheval va mourir sur place. Mais voici qu’on entend des musiques dans l’air, c’est comme si l’on grillait de l’idéal. Le printemps joue aux boules avec des arbres verts, et quarante poulains sont vomis par le val. Commentaire (s)Déposé par René Guy Cadou le 14 avril 2014 à 08h47CORNET D’ADIEU
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Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Соppéе : «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» Сhéniеr : Сhrуsé Klingsоr : Lа Ρоulе јаunе Hаrаuсоurt : Αu tеmps dеs féеs Dеspоrtеs : «Lе tеmps légеr s’еnfuit sаns m’еn аpеrсеvоir...» Βruаnt : Соnаssе Βruаnt : Соnаssе Dеsbоrdеs-Vаlmоrе : «J’étаis à tоi pеut-êtrе аvаnt dе t’аvоir vu...» Сrоs : Lеntо Сосtеаu : Ρаuvrе Jеаn ☆ ☆ ☆ ☆Τоulеt : «Νоus јеtâmеs l’аnсrе, Μаdаmе...» Саrсо : Figаrо Lесоntе dе Lislе : Lе Vœu suprêmе Βаnvillе : Déсоr Hugо : Rоndе pоur lеs еnfаnts Ρаsquiеr : Сhаnsоn : «Νаguèrеs vоуаnt сеs bеаuх prés...» Οrléаns : «Dеdаns mоn Livrе dе Ρеnséе...» Сrоs : Sоnnеt métаphуsiquе Rimbаud : Ρrеmièrе Sоiréе Сrоs : Sоnnеt métаphуsiquе Cоmmеntaires récеntsDe Сurаrе- sur Lе Sоnnеur (Μаllаrmé) De Сосhоnfuсius sur «L’оisеаu dоnt l’Αrаbiе а fаit si grаndе fêtе...» (Lа Сеppèdе) De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé) De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt mоdеrnе (Riсhеpin) De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе) De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt : «Τоn соl surgit du sеin соmmе unе tоur d’ivоirе...» (Τаilhаdе) De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе) De Сurаrе- sur Sur lа Сrоiх dе nоtrе Sеignеur — Sа Саusе (Drеlinсоurt) De Сurаrе- sur «Βаrquе, qui vаs flоttаnt sur lеs éсuеils du mоndе...» (Duplеssis-Μоrnау) De Jаdis sur Sоnnеt d’Αutоmnе (Βаudеlаirе) De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu) De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау) De Сurаrе_ sur Sоnnеt : «Quаnd је rеpоsеrаi dаns lа fоssе, trаnquillе...» (Gоudеаu) De Сurаrе_ sur Lе Τоmbеаu dе Сhаrlеs Βаudеlаirе (Μаllаrmé) De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl) De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt) De Lа Μusеrаntе sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs) De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) De Xi’аn sur Lе Суgnе (Rеnаrd) De Xi’аn sur «Sаintе Τhérèsе vеut quе lа Ρаuvrеté sоit...» (Vеrlаinе) De Rоzès sur Lе Сinémа (Siсаud) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien |