Voltaire, ombre auguste et suprême, Roi des madrigaux à la crème Des vermillons et des paniers Assis au pied de ta statue, Je me disais : « Qu’est devenue Cette perruque à trois lauriers ?
Ô Corisandres ! me disais-je, Mouches que, sur un sein de neige, L’abbé posait du bout du doigt ! [...]
Jeune ange aux doux regards, à la douce parole, Un instant près de vous je suis venu m’asseoir, Et, l’orage apaisé, comme l’oiseau s’envole, Mon bonheur s’en alla, n’ayant duré qu’un soir. [...]
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime, Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ? L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ; C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ; Peut-être cependant que vous m’en puniriez. [...]