Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi, Et ne m’allègue plus ma sainte ardeur éprise, Disant que je m’en aille à Théophile exquise À qui j’offris mes vœux premièrement qu’à toi.
N’oser aimer celui, doué de bonne grâce, Qui est à ses amis sans artifice aucun, Ne parler à personne, éloigner un chacun, Fuir ce que la gloire aimablement pourchasse :
Çà, je veux fourniller en ton joli fourneau Car j’ai de quoi éteindre et allumer la flamme ; Je vous veux chatouiller jusqu’au profond de l’âme, Et vous faire mourir avec un bon morceau.