Ô doux parler, dont l’appât doucereux Nourrit encor la faim de ma mémoire, Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire, Ô ris sucrés, ô baisers savoureux ;
Je m’enfuis du combat, ma bataille est défaite : J’ai perdu contre Amour la force et la raison : Jà dix lustres passés, et jà mon poil grison M’appellent au logis, et sonnent la retraite.
Je voyais, me couchant, s’éteindre une chandelle, Et je disais au lit bassement à-par-moi, Plût à Dieu que le soin, que la peine et l’émoi, Qu’Amour m’engrave au cœur, s’éteignissent comme elle. [...]
Je vous donne des œufs. L’œuf en sa forme ronde Semble au Ciel, qui peut tout en ses bras enfermer, Le feu, l’air et la terre, et l’humeur de la mer, Et sans être compris comprend tout en ce monde. [...]