Vos rigueurs me pressaient d’une douleur si forte Que si votre présent, reçu si chèrement, Encore un jour ou deux eût tardé seulement, Vous n’eussiez obligé qu’une personne morte.
Proche de la saison où les plus vives fleurs Laissent évanouir leur âme et leurs couleurs, Un amant désolé, mélancolique et sombre, Jaloux de son chemin, de ses pas, de son ombre, [...]
Éloigné de vos yeux où j’ai laissé mon âme, Je n’ai de sentiment que celui du malheur, Et sans un peu d’espoir, qui luit parmi ma flamme, Mon trépas eût été ma dernière douleur. [...]
Quand tu me vois baiser tes bras, Que tu poses nus sur tes draps, Bien plus blancs que le linge même, Quand tu sens ma brûlante main Se pourmener dessus ton sein, Tu sens bien, Cloris, que je t’aime.
Comme un dévot devers les Cieux, Mes yeux tournés devers tes yeux, À genoux auprès de ta couche, Pressé de mille ardents désirs, [...]