Jules Lefèvre-Deumier(1797-1857) Poèmes disponiblesLes Chemins de Fer Les Horloges Le Navire gelé Le Passé Le Phosphore Le Rouge-Gorge ![]() |
L’homme a beau s’insurger contre ses rêves, ses rêves sont plus forts que lui. Une impression qu’il ne peut ni maîtriser, ni comprendre, vient souvent contredire à l’improviste les plus hautes spéculations de son esprit, donner un démenti à ses plus intrépides négations. Quel hardi penseur n’a pas quelquefois, dans la nuit, entendu avec une sorte d’anxiété ces bruits mystérieux, qui semblent se donner rendez-vous dans l’ombre ? On dirait que quelque chose vit sourdement dans la matière, et prend, quand tout se tait, une voix pour nous parler : langage indéfinissable, imposant comme le silence, obscur comme les ténèbres. Message énigmatique de l’avenir ou du passé, il inquiète également la raison. Ce qui n’est plus nous effraye autant que ce qui n’est pas : c’est toujours l’inconnu.
C’était l’automne, la nuit. Le vent sifflait dans les arbres dépouillés du bois, et miaulait le long des bergeries, comme s’il eût voulu, pour se réchauffer, partager la litière des moutons. La pluie fouettait avec rage les vitraux de ma chaumière, et comme irritée de la trouver fermée. Assis près du feu, j’écrivais à la lueur de ma lampe mes souvenirs ou mes rêves, ce que j’ai vu ou ce que j’aurais voulu voir ; et, tout en m’occupant du passé, je l’oubliais. Le travail est un dieu qui nous permet de changer de monde. Un autre bruit que celui de l’orage me ramena bientôt sur la terre. J’entendis bien distinctement frapper à ma porte. J’ouvris, et je ne vis personne. Je me remis à ma place et je repris ma plume. Mais je n’étais plus seul. Un hôte que je n’avais pas vu était entré, un hôte bien connu qui ne souffre pas qu’on l’oublie, qui venait voir si j’étais tranquille, ou si je pensais à lui : c’était le chagrin. |
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