Marcel Schwob(1867-1905) Recueil complet1894 : Le Livre de Monelle Tous ses poèmes disponiblesPoèmes par ordre alphabétiqueLa Déçue L’Égoïste L’Exaucée La Fidèle La Perverse La Prédestinée La Rêveuse La Sacrifiée La Sauvage Le Vieux dit : La Voluptueuse ![]() |
![]()
À la jonction de ces deux canaux, il y avait une écluse haute et noire ; l’eau dormante était verte jusqu’à l’ombre des murailles ; contre la cabane de l’éclusier, en planches goudronnées, sans une fleur, les volets battaient sous le vent ; par la porte mi-ouverte, on voyait la mince figure pâle d’une petite fille, les cheveux éparpillés, la robe ramenée entre les jambes. Des orties s’abaissaient et se levaient sur la marge du canal ; il y avait une volée de graines ailées du bas automne, et de petites bouffées de poussière blanche. La cabane semblait vide ; la campagne était morne ; une bande d’herbe jaunâtre se perdait à l’horizon. [...]
Lilly et Nan étaient servantes de ferme. Elles portaient l’eau du puits, l’été, par le sentier à peine frayé dans les blés mûrs ; et l’hiver, qu’il fait froid, et que les glacillons pendillent aux fenêtres, Lilly venait coucher avec Nan. Pelotonnées sous les couvertures, elles écoutaient le vent huer. Elles avaient toujours des pièces blanches dans leurs poches, et guimpes fines à rubans cerise ; blondes pareillement, et ricassières. Tous les soirs elles mettaient au coin de l’âtre un baquet de belle eau fraîche ; où aussi elles trouvaient, disait-on, au saut du lit, les pièces d’argent qu’elles faisaient sonner dans leurs doigts. Car les pixies [...]
Cice replia ses jambes dans son petit lit et tendit l’oreille contre le mur. La fenêtre était pâle. Le mur vibrait et semblait dormir avec une respiration étouffée. Le petit jupon blanc s’était gonflé sur la chaise, d’où deux bas pendaient ainsi que des jambes noires molles et vides. Une robe marquait mystérieusement le mur comme si elle avait voulu grimper jusqu’au plafond. Les planches du parquet criaient faiblement dans la nuit. Le pot à eau était pareil à un crapaud blanc, accroupi dans la cuvette et humant l’ombre. [...] |
Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Βаudеlаirе : Μаdrigаl tristе Riсtus : Lеs Μоntе-еn-l’аir Ρоzzi : Νух Sсèvе : «Τаnt је l’аimаi...» Hugо : «Jеunеs gеns, prеnеz gаrdе аuх сhоsеs quе vоus ditеs...» Τhаlу : L’Îlе lоintаinе Τristаn L’Hеrmitе : Épitаphе d’un pеtit сhiеn Lаmаrtinе : Lеs Étоilеs Μаllаrmé : «Ρаrсе quе dе lа viаndе...» Соrbièrе : À lа mémоirе dе Zulmа ☆ ☆ ☆ ☆Соuté : Lеs Μаins blаnсhеs, blаnсhеs Lаutréаmоnt : «Lе frèrе dе lа sаngsuе mаrсhаit à pаs lеnts dаns lа fоrêt...» Rоnsаrd : «Νе s’еffrоуеr dе сhоsе qui аrrivе...» Cоmmеntaires récеntsDe Сосhоnfuсius sur «Αu Τеmplе quе bâtit lе Rоi pаisiblе еt sаgе...» (Lе Fèvrе dе Lа Βоdеriе) De Сосhоnfuсius sur Lе Сid (Fоurеst) De Сосhоnfuсius sur Ι Sоnnеt, аvес lа mаnièrе dе s’еn sеrvir (Соrbièrе) De Сhаntесlеr sur «Sur mеs vingt аns, pur d’оffеnsе еt dе viсе...» (Rоnsаrd) De Jаdis sur Τаblеаu rurаl (Соppéе) De Gеоrgеs sur À lа mémоirе dе Zulmа (Соrbièrе) De Guillеmеttе. sur «Lе bеаu Ρrintеmps n’а pоint tаnt dе fеuillаgеs vеrts...» (Lа Сеppèdе) De Guillаumе sur Αbаndоnnéе (Lоrrаin) De Lа Μusérаntе sur Hоmmаgе : «Lе silеnсе déјà funèbrе d’unе mоirе...» (Μаllаrmé) De Сurаrе- sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr) De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу) De Сurаrе- sur «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» (Sigоgnе) De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé) De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе) De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе) De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu) De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау) De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl) De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt) De Сhristiаn sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs) De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien |