Jean Auvray


À une laide amoureuse de l’auteur


 
Un œil de chat-huant, des cheveux serpentins,
Une trogne rustique à prendre des copies,
Un nez qui au mois d’août distille les roupies,
Un ris sardonien à charmer les lutins,
 
Une bouche en triangle, où comme à ces mâtins
Hors œuvre on voit pousser de longues dents pourries,
Une lèvre chancreuse à baiser les furies,
Un front plâtré de fard, un boisseau de tétins,
 
Sont tes rares beautés, exécrable Thessale.
Et tu veux que je t’aime, et la flamme loyale
De ma belle maîtresse en ton sein étouffer ?
 
Non, non, dans le bordeau va jouer de ton reste ;
Tes venimeux baisers me donneraient la peste,
Et croirais embrasser une rage d’Enfer.
 



Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 8 avril 2020 à 17h32

Par la pinède éveilleuse de moiteurs
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Le tortillard déroule un calme serpentin
Au soleil écrasant la campagne assoupie.
Par le carreau ouaté de poussière, j’épie
Un paysan qui va, folklorique et lointain.

Accroupi en lotus sur un vieux strapontin,
En dépit des cahots, je médite et je prie
Pour voir l’humanité un jour enfin guérie,
En lisant les soutras d’un moine tibétain.

En cet après-midi, la chaleur provençale
Lève en mon estomac des moiteurs coloniales :
L’épigastre parfois craint le chemin de fer.

Je dois dire que pour mon déjeuner, ce reste        
De tsampa, que j’ai bien bien pressenti indigeste,
M’a laissé dans la gorge un goût de mâchefer.

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Déposé par Jadis le 8 avril 2020 à 18h57

Avant-dernier vers : un seul "bien" suffira.

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Déposé par Cochonfucius le 2 mai 2021 à 13h46

Fleur étonnante
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Elle m’offre un parfum que je trouve incertain,
Je ne déteste point cette odeur adoucie ;
À son pied sont tombées quelques feuilles roussies,
En ce lieu vient danser l’invisible lutin.

Sa blancheur ne craint point la fraîcheur du matin,
Ni le souffle du vent, ni les intempéries ;
Le fier savant Linné la prit pour égérie,
Lui donnant au passage un joli nom latin.

La cloche fait ouïr sa voix dominicale ;
Une abeille survient, en visite amicale,
Aussitôt lui sera le clair nectar offert.

L’avette en s’abreuvant dit une histoire leste ;
C’est un conte à propos de bergères modestes
Par lesquelles un prince a quelque peu souffert.

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