Paradis des Albatros / «Qui veut voir ici-bas un Astre reluisant...»

Flaminio de Birague

(1550 ?-ca. 1610)

D’autrеs pоèmеs :

Sus, gаnts, аllеz соuvrir lа mаin gеntillе еt bеllе...

J’аimе si hаutеmеnt quе је n’оsе nоmmеr...

Jе sаis biеn qu’il nе fаut, ô mа dоuсе guеrrièrе !...

Quе mе sеrt dе vеrsеr dеuх ruissеаuх dе mеs уеuх...

Hélаs ! mеs tristеs уеuх sоnt сhаngés еn fоntаinеs...

Ρlutôt lеs pâlеs Sœurs mе privеnt dе lumièrе...

Désеspéré, сhétif, du rеpоs dе mа viе...

оu еncоrе :

Jе n’éсris pаs, Μаdаmе, аfin quе mа mémоirе...

Сhаnsоn аuх аmоurеuх

Μаdаmе, si tu vеuх mе prêtеr tоn оrеillе...

Épitаphе d’un pеtit сhiеn dе Μаdаmе lа Сhаnсеlièrе dе Βirаguе

Ρаr lе miliеu dеs désеrts éсаrtés...

Οdе sur lа mоrt dе Сhristоphе dе Τhоu

Qui veut voir ici-bas un Astre reluisant,
Et s’égayer au joug d’une douce misère,
Voye mon beau Phénix, la réserve plus chère
Qu’eut de mille ans le Ciel, qu’il nous offre à présent.

Ce sacré saint oiseau, ce Phénix tout plaisant
Qui par sa grand douceur adoucirait Mégère,
Qui souplement volant, d’une voix présagère,
M’annonce le malheur qui me va séduisant,

Devin, hélas, prédit tout clair ma mort prochaine.
Mais le Ciel qui se rit de ma cruelle peine
Ne veut que je le crois et le tient en ce fond.

Donc puisqu’il plaît aux Dieux ainsi finir ma vie,
Mon âme sans le croire ainsi toujours le nie,
Chacun voye mon feu, plus qu’à Troye fécond.

Commentaire (s)

Déposé par Cochonfucius le 15 juillet 2023 à 11h54

Astre portatif
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Cet astre est fin, c’est amusant,
Autant qu’une bulle légère ;
Il émet un peu de lumière
Qui nous chauffe en se diffusant.

De le transporter, c’est plaisant,
Il est moins lourd qu’un réverbère ;
On dit qu’un marabout berbère
Trouva les mots le réduisant.

Plus doux qu’une lune sereine,
Il charme des rois et des reines ;
Aussi, l’infante d’Aragon.

Une lune vers lui dévie
Parce qu’elle en avait envie,
Tentée par ce soleil second.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 21 janvier 2025 à 14h12

Matière, antimatière
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Deux sortes de corps, s’opposant,
De matière et d’antimatière ;
Nous n’avons que peu de lumières
Sur leurs ultimes composants.

Y voit-on plus clair en lisant
Un traité subtil mais austère ?
Il subsiste un certain mystère,
D’aucuns trouvent cela grisant.

Dans une anarchie souveraine
Leur affrontement les entraîne ;
Le tigre s’oppose au dragon.

Ça se déplace et ça dévie,
Les neutrinos vivent leur vie,
Disant des mots de leur jargon.