Jean de La Gessée

La Marguerite



 
Le feu brusque, et léger, aux Astres s’achemine,
Notre âme tient du feu : la terre, l’eau, ni l’air,
À sa vivacité ne se peut égaler :
Aussi le feu les passe, et sur chacun domine.
 
Les métaux fraîchement arrachés de la mine,
S’affinent tous au feu : le feu ne peut celer
Ses grâces, ni vertus : il fait étinceler
Ses clamés haut et bas, et les Cieux illumine.
 
De rais est couronné ce grand Flambeau qui luit,
De feux resplendissants se perruque la nuit :
Jupin même pour Sceptre a pris l’ardente flamme.
 
Aussi son fils Hercule en feu monta là sus :
Si donques tout partout le feu tient le dessus,
Quel frileux blâmera le doux feu qui m’enflamme ?
 



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 13 février 2015 à 13h53

Rameaux d’or
--------------

En un pays magique, un mûrier s’illumine
D’un feuillage éclairant, qui de l’or peut sembler ;
Abeilles visitant cet arbre inégalé,
Vous êtes des joyaux qui par les airs cheminent.

Or, quand survient le soir, sous la lune d’hermine,
On voit parfois danser un insecte esseulé,
Vêtu d’un dur métal que fait étinceler
L’astre qui, solitaire, en haut des cieux culmine.

-- Qui es-tu, voyageur, toi dont l’armure luit
Auprès des rameaux d’or, en plein coeur de la nuit,
Ainsi qu’à ma fenêtre une petite flamme ?

-- Je ne suis qu’un poète, un être sans raison.
Je produis des sonnets, je trace des blasons ;
La lueur de cet arbre enthousiasme mon âme.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 3 juillet 2024 à 11h53

Le feu clair
--------

Flamme qui pâle s’illumine,
Qui faible même peut sembler ;
Quel clair-obscur inégalé !
Le coin du feu fait grise mine.

Dans le jardin rôde une hermine
Dont le corps est ensorcelé ;
Voyant la braise étinceler,
Vers la fenêtre elle chemine.

Ce brasier qui guère ne luit,
Cela rend plus sombre la nuit ;
C’est une ténébreuse flamme.

Il faut se faire une raison ;
J’orne d’un tel feu mon blason,
Presque aussi pâle que mon âme.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 15 mars 2025 à 13h55

Armure précaire
-------

Je su d’argent, je m’illumine
Et robuste je peux sembler ;
Mais en moi je le sens trembler,
Mon chevalier de triste mine.

Le pauvret, sa peur le domine,
Son verbe est inarticulé ;
N’osant pourtant pas reculer,
Au petit bonheur il chemine.

Le soleil vers le ponant fuit,
La paix revient avec la nuit
Et ses étoiles,  froides flammes.

Moi, je suis aussi sa maison
Et l’ornement de son blason,
Son esprit, sa gloire et son âme.

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