Paul Scarron



 
Le roi s’en est allé, son Éminence aussi ;
Le courtisan Escroc sans contenter son hôte
Jurant qu’à son retour il comptera sans faute
Pique le grand chemin en botte de roussi.
 
Les officiers du roi sont fort rares ici ;
Et la gent de justice et celle de Maltôte
A le haut du pavé et va la tête haute
En l’absence du roi qui va vers Beaugency.
 
Les faubourgs ne sont plus infectés de soudrille ;
Enfin toute la cour vers la Guyenne drille :
Les uns disent que si, les uns disent que non.
 
On dit que l’on va faire un exemple en Guyenne,
On dit que sans rien faire il faudra qu’on revienne.
Et moi je voudrais bien avoir un bon melon.
 



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 8 avril 2013 à 10h26


Scarron se fout du roi, et du ministre aussi.
Si le malheur du temps fait le bonheur de l’hôte,
Scarron, si sage et fou, sera heureux, sans faute,
Sur son large fauteuil paisiblement assis.

De guerre et gouvernance, il n’a point le souci,
Mais de bonne salade et de bonne entrecôte,
Et d’un bon seau à glace et d’un bouchon qui saute,
Et que le pain, surtout, ne soit point trop rassis.

Scarron, j’aime ta plume, elle est d’un joyeux drille,
J’imagine ton oeil qui de malice brille
En demandant au roi de cueillir un melon.

Tu as ta belle humeur, le monarque a la sienne,
Et tu te fous du roi, mais qu’à cela ne tienne,
Le roi aime s’asseoir pour rire en ton salon.

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Déposé par Jadis le 1er mars 2020 à 16h18


Désireux d’oublier tant soit peu mes soucis,
J’ai suivi quelques-uns de mes compatriotes
Qui m’ont attiré, dans leur joyeuse ribote,
En ce lieu mal famé. On ne rencontre ici

Que des extravagants, des fêtards endurcis.
Chacun, surexcité, se trémousse et tressaute ;
L’assistance rigole à s’en tenir les côtes
Quand un épais balourd veut du Tino Rossi.        

Et ça jerke et ça swingue, on est loin du quadrille,
Ça beugle impudemment, ça va partir en vrille,
Douze lascars noirauds frappent leur tympanon.

Redoutant quelque peu cette ambiance païenne,
Et malgré l’œil lascif d’une belle Italienne,
Ce bastringue effréné, j’y entre à reculons.

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Déposé par Cochonfucius le 26 novembre 2021 à 12h59

Monarque hybride
--------

Le cerf porte des bois, le roi les porte aussi,
C’est l’oeuvre d’un sorcier qui jadis fut son hôte ;
Il dut payer ainsi je ne sais quelle faute,
Il ne craint pourtant pas de s’exhiber ainsi.

Concernant le royaume, il a d’autres soucis,
Les Varègues souvent débarquent sur nos côtes ;
Quand ce ne sont pas eux, ce sont les Argonautes,
Le sort de nos armées toujours est indécis.

Notre premier Ministre a le corps d’un gorille,
Lui qui, malgré cela, par sa sagesse brille ;
Il cite Confucius, ou Platon, c’est selon.

Au bord des grands chemins, les mages vont et viennent,
Mais que faut-il penser du savoir qu’ils détiennent ?
Un rhapsode pourrait nous en dire plus long.

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Déposé par Cochonfucius le 14 janvier 2025 à 14h28

Monarque de sable
-----------------

Le ciel est sombre et moi aussi,
Je ne veux recevoir nul hôte ;
Je reste à ruminer mes fautes,
Mon désespoir et mes soucis.

Qu’y puis-je ? Ma vie est ainsi,
Une inhospitalière côte ;
Ce que j’avais, le sort me l’ôte,
Cela fait un triste récit.

Faudra-t-il que tout parte en vrille ?
Est-ce  en vain que le soleil brille  ?
Que nous disent les ciels de plomb ?

Cette froide âme qui est mienne
S’attend aux mauvais jours qui viennent,
Pourvu qu’ils ne soient pas trop longs.

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