Paradis des Albatros / «Puisque les champs jouissent de ma belle...»

Guy de Tours

(ca. 1562-??)

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оu еncоrе :

Τоutе сhоsе аimе еt n’у а riеn quе vоus...

Puisque les champs jouissent de ma belle
Je veux quitter les villes et les cours,
Je ne veux plus demeurer dedans Tours
À celle fin d’habiter avec elle.

Déjà Venus s’est faite pastourelle
Et son enfant, le Prince des Amours,
Apprend déjà les champêtres discours
Pour lui tenir une escorte fidèle.

L’honneur, le bien, les grâces, les beautés
Les jeux, les ris y vont de tous côtés,
Fuyant l’orgueil et la pompe des villes.

Allons-y donc ; suivons ces Déités !
Il est de fer qui demeure aux cités,
Puisque les champs ont choses si gentilles.

Commentaire (s)

Déposé par Cochonfucius le 19 septembre 2018 à 13h19

Prince renonçant
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Il ne veut plus séduire aucune belle ;
Il ne veut plus des fastes de la Cour.
Il reste seul en une vieille tour
D’où l’on entend les cris des hirondelles.

Il ne veut plus charmer les pastourelles
Qui vont offrant leurs timides amours ;
Il ne tient plus les savoureux discours
Qu’ont entendus ses amantes fidèles.

Il ne veut plus admirer la beauté
Dont cette Cour vibrait de tous côtés ;
Il n’aime plus cette splendeur qui brille.

La solitude est une déité
Qui maitiendra son coeur loin des cités ;
Il n’ira plus aux tavernes gentilles.

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Déposé par Cochonfucius le 19 septembre 2018 à 13h29

Prince renonçant
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Avant-dernier vers, « Qui maintiendra ».

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Déposé par Pervers narcisse le 19 septembre 2018 à 22h27

https://www.youtube.com/watch?v=5DeA8FPqWwc

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Déposé par Cochonfucius le 2 février 2024 à 20h30

Planète Impermanence
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C’est une Terre intemporelle,
Brillante et sombre, tour à tour ;
Je distingue mal ses contours,
Je ne sais quoi te dire d’elle.

Peu de ressources naturelles,
Peu de tendresse et peu d’amour ;
Les jours ne sont ni longs ni courts,
Les arbres sont tristes et frêles.

Peu de grandeur, peu de beauté,
Mais de l’ennui, de tous côtés ;
Rien ne surnage et rien ne brille.

Pas trace de divinités,
Pas de manoirs, pas de cités ;
Tout se défait, tout part en vrille.