Lorsque l’empereur qui devait renoncer à la souveraineté
Reçut le message, il prenait le thé
Dans la chambre des femmes, près de son marcassin.
Il porta la main gauche au-dessus de son sein
Et prononça tout bas, avec beaucoup de zèle,
[...]

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Petite ville anglaise le dimanche


 


Sur l’antique fronton d’un antique bazar
On s’avise d’un nom Company Balthasar.
Sur la glace des rues glissent des messieurs veufs,
Les trottoirs rasés de la veille sont neufs.
[...]

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Poème déclamatoire

Ce n’est ni l’horreur du crépuscule blanc, ni l’aube blafarde que la lune refuse d’éclairer, c’est la lumière triste des rêves où vous flottez coiffées de paillettes, Républiques, Défaites, Gloires ! Quelles sont ces parques ? quelles sont ces Furies ? est-ce la France en bonnet Phrygien ? est-ce toi, Angleterre ? est-ce l’Europe ? est-ce la Terre sur le Taureau-nuage de Minos ? Il y a un grand calme dans l’air et Napoléon écoute la musique du silence sur le plateau de Waterloo. Ô Lune, que tes cornes le protègent ! il y a une larme sur ses joues pâles ! si intéressant est le défilé des fantômes. « Salut à toi ! salut ! nos chevaux ont les crinières mouillées de rosée, nous sommes les cuirassiers ! nos casques brillent comme des étoiles et, dans l’ombre, nos bataillons poudreux sont comme la main divine du destin. Napoléon ! Napoléon ! nous sommes nés et nous sommes morts. — Chargez ! chargez ! fantômes ! j’ordonne qu’on charge ! » La lumière ricane : les cuirassiers saluent de l’épée et ricanent ; ils n’ont plus ni os, ni chair. Alors, Napoléon écoute la musique du silence et se repent, car où sont les forces que Dieu lui avait données ? Mais voici un tambour ! C’est un enfant qui joue du tambour : sur son haut bonnet à poils, il y a un drap rouge et cet enfant là est bien vivant : c’est la France ! Ce n’est ici maintenant autour du plateau de Waterloo, dans la lumière triste des rêves où vous flottez, coiffées de paillettes, Républiques, Défaites, Gloires, ni l’horreur du Crépuscule blanc, ni l’aube blafarde que la lune refuse d’éclairer.
[...]

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Commentaire (s)
Déposé par René Guy Cadou le 14 avril 2014 à 08h47

CORNET D’ADIEU

Jésus a dit
« Il n’y aura pas de printemps cette année
Parce que Max s’en est allé
Emportant les chevaux les vergers et les ailes
Parce que sur la croix le bon Saint Matorel
A lâché les oiseaux vers un pays glacé »
Et c’est vrai. Les bourgeons se taisent. Les poitrines
Voient se faner leurs seins. Tout au fond des vitrines
Une enfance à genoux se suicide et le ciel
Épuise en un regard ses réserves de miel
Il fait froid maintenant que tu n’es plus
Beau masque de douleur
Maintenant que tes mains ont trouvé sous la terre
Enfin le battement initial de ton cœur
J’entends ta voix pareille aux chants du monastère
Et tandis qu’on te fait place dans la lumière
Les hommes prient pour toi à Saint-Benoît-sur-Loire
Tu étais sur tous les quais de toutes les foires
Au pain d’épice
On te trouvait dans les coulisses
Des bals champêtres
Tu discutais avec les prêtres
Souvent tu m’écrivais et c’était chaque fois
Des bavardages de bergères et de rois
Tu m’écriras encore
J’attends tes reportages sur la mort
Le Nom vernal
Ô Max

Et l’élixir du laboratoire central
J’attends que soit connue la décision de l’ange
Que Dieu prenne parti pour toi et qu’il t’arrange
Une vie dans le cœur de tes amis natals.

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