Lautréamont(1846-1870) Recueil complet1869 : Les Chants de Maldoror Tous ses poèmes disponiblesPoèmes par ordre alphabétiqueA B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V
Au clair de la lune, près de la mer... Avant d’entrer en matière, je trouve stupide...
Celui qui ne sait pas pleurer... Cet enfant, qui est assis sur un banc du jardin des Tuileries... Chaque nuit, à l’heure où le sommeil... Chaque nuit, plongeant l’envergure de mes ailes... C’est un homme ou une pierre ou un arbre... C’était une journée de printemps...
Écoutez les pensées de mon enfance...
Faisant ma promenade quotidienne...
Il est temps de serrer les freins à mon inspiration... Il existe un insecte que les hommes nourrissent à leurs frais... Il n’est pas impossible d’être témoin d’une déviation anormale... Il y a des heures dans la vie où l’homme... Il y en a qui écrivent pour rechercher les applaudissements humains...
Je cherchais une âme qui me ressemblât... Je me propose, sans être ému, de déclamer... Je m’étais endormi sur la falaise... Je saisis la plume qui va construire le deuxième chant... Je suis sale. Les poux me rongent... Je voyais, devant moi, un objet debout sur un tertre... J’ai fait un pacte avec la prostitution... J’ai vu, pendant toute ma vie... J’établirai dans quelques lignes comment Maldoror...
Là, dans un bosquet entouré de fleurs, dort l’hermaphrodite... La Seine entraîne un corps humain... Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque... Le frère de la sangsue marchait à pas lents dans la forêt... Les gémissements poétiques de ce siècle... Les magasins de la rue Vivienne... L’anéantissement intermittent des facultés humaines...
On doit laisser pousser ses ongles pendant quinze jours... On ne me verra pas, à mon heure dernière... Ô pédérastes incompréhensibles... Où est-il passé ce premier chant de Maldoror...
Plût au ciel que le lecteur...
Quand une femme, à la voix de soprano... Que le lecteur ne se fâche pas contre moi... Qu’il n’arrive pas le jour où...
Rappelons les noms de ces êtres imaginaires...
Silence ! il passe un cortège funéraire à côté de vous... S’il est quelquefois logique...
Tremdall a touché la main pour la dernière fois...
Une famille entoure une lampe posée sur la table... Une lanterne rouge, drapeau du vice... Une potence s’élevait sur le sol...
Voici la folle qui passe en dansant... Vous, dont le calme enviable... ![]() |
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Cet enfant, qui est assis sur un banc du jardin des Tuileries, comme il est gentil ! Ses yeux hardis dardent quelque objet invisible, au loin, dans l’espace. Il ne doit pas avoir plus de huit ans, et, cependant, il ne s’amuse pas, comme il serait convenable. Tout au moins il devrait rire et se promener avec quelque camarade, au lieu de rester seul ; mais, ce n’est pas son caractère. [...]
Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés de la campagne, l’on voit, plongé dans d’amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. L’ombre des arbres, tantôt vite, tantôt lentement, court, vient, revient, par diverses formes, en s’aplatissant, en se collant contre la terre. Dans le temps, lorsque j’étais emporté sur les ailes de la jeunesse, cela me faisait rêver, me paraissait étrange ; maintenant, j’y suis habitué. Le vent gémit à travers les feuilles ses notes langoureuses, et le hibou chante sa grave complainte, qui fait dresser les cheveux à ceux qui l’entendent. Alors, les chiens, rendus furieux, brisent leurs chaînes, s’échappent des fermes lointaines ; ils courent dans la campagne, çà et là, en proie à la folie. Tout à coup, ils s’arrêtent, regardent de tous les côtés avec une inquiétude farouche, l’œil en feu ; et, de même que les éléphants, avant de mourir, jettent dans le désert un dernier regard au ciel, élevant désespérément leur trompe, laissant leurs oreilles inertes, de même les chiens laissent leurs oreilles inertes, élèvent la tête, gonflent le cou terrible, et se mettent à aboyer, tour à tour, soit comme un enfant qui crie de faim, soit comme un chat blessé au ventre au-dessus d’un toit, soit comme une femme qui va enfanter, soit comme un moribond atteint de la peste à l’hôpital, soit comme une jeune fille qui chante un air sublime, [...]
Celui qui ne sait pas pleurer (car il a toujours refoulé la souffrance en dedans) remarqua qu’il se trouvait en Norwége. Aux îles Færoé, il assista à la recherche des nids d’oiseaux de mer, dans les crevasses à pic, et s’étonna que la corde de trois cents mètres, qui retient l’explorateur au-dessus du précipice, fût choisie d’une telle solidité. Il voyait là, quoi qu’on dise, un exemple frappant de la bonté humaine, et il ne pouvait en croire ses yeux. Si c’était lui qui eût dû préparer la corde, il aurait fait des entailles en plusieurs endroits, afin qu’elle se coupât, et précipitât le chasseur dans la mer ! Un soir, il se dirigea vers un cimetière, et les adolescents qui trouvent du plaisir à violer les cadavres de belles femmes mortes depuis peu, purent, s’ils le voulurent, entendre la conversation suivante, perdue dans le tableau d’une action qui va se dérouler en même temps. [...]
Silence ! il passe un cortége funéraire à côté de vous. Inclinez la binarité de vos rotules vers la terre et entonnez un chant d’outre-tombe. (Si vous considérez mes paroles plutôt comme une simple forme impérative, que comme un ordre formel qui n’est pas à sa place, vous montrerez de l’esprit et du meilleur.) Il est possible que vous parveniez de la sorte à réjouir extrêmement l’âme du mort, qui va se reposer de la vie dans une fosse. Même le fait est, pour moi, certain. Remarquez que je ne dis pas que votre opinion ne puisse jusqu’à un certain point être contraire à la mienne ; mais, ce qu’il importe avant tout, c’est de posséder des notions justes sur les bases de la morale, de telle manière que chacun doive se pénétrer du principe qui commande de faire à autrui ce que l’on voudrait peut-être qui fût fait à soi-même. Le prêtre des religions ouvre le premier la marche, en tenant à la main un drapeau blanc, signe de la paix, et de l’autre un emblème d’or qui représente les parties de l’homme et de la femme, comme pour indiquer que ces membres charnels sont la plupart du temps, abstraction faite de toute métaphore, des instruments très dangereux entre les mains de ceux qui s’en servent, quand ils les manipulent aveuglément pour des buts divers qui se querellent entre eux, au lieu d’engendrer une opportune réaction contre la passion connue qui cause presque tous nos [...] |
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