Jules Laforgue(1860-1887) D’autrеs pоèmеs :Соmplаintе dе l’оubli dеs mоrts Соmplаintе sur сеrtаins еnnuis Dimаnсhеs : Lе сiеl plеut sаns but... оu еncоrе :Αutrе соmplаintе dе l’оrguе dе Βаrbаriе Ρiеrrоts : Ιl mе fаut vоs уеuх... Соmplаintе-Ρlасеt dе Fаust fils Соmplаintе dеs Μоunis du Μоnt-Μаrtrе
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Jules LaforgueLes Complaintes, 1885 ![]()
Prose blanche
Bonne gens qui m’écoutes, c’est Paris, Charenton compris. Maison fondée en... à louer. Médailles à toutes les expositions et des mentions. Bail immortel. Chantiers en gros et en détail de bonheurs sur mesure. Fournisseurs brevetés d’un tas de majestés. Maison recommandée. Prévient la chute des cheveux. En loteries ! Envoie en province. Pas de morte-saison. Abonnements. Dépôt, sans garantie de l’humanité, des ennuis les plus comme il faut et d’occasion. Facilités de paiement, mais de l’argent. De l’argent, bonne gens ! Et ça se ravitaille, import et export, par vingt gares et douanes. Que tristes, sous la pluie, les trains de marchandise ! À vous, dieux, chasublerie, ameublements d’église, dragées pour baptêmes, le culte est au troisième, clientèle ineffable ! Amour, à toi, des maisons d’or aux hospices dont les langes et loques feront le papier des billets doux à monogrammes, trousseaux et layettes, seules eaux alcalines reconstituantes, ô chlorose ! bijoux de sérail, falbalas, tramways, miroirs de poches, romances ! Et à l’antipode, qu’y fait-on ? Ça travaille, pour que Paris se ravitaille.... D’ailleurs, des moindres pavés, monte le Lotus Tact. En bataille rangée, les deux sexes, toilettés à la mode des passants, mangeant dans le ruolz ! Aux commis, des Niobides ; des faunesses aux Christs. Et sous les futaies seigneuriales des jardins très publics, martyrs niaisant et vestales minaudières faisant d’un clin d’œil l’article pour l’Idéal et Cie (Maison vague, là-haut), mais d’elles-mêmes absentes, pour sûr. Ah ! l’Homme est un singulier monsieur ; et elle, sa voix de fausset, quel front désert ! D’ailleurs avec du tact... Mais l’inextirpable élite, d’où ? pour où ? Maisons de blanc : pompes voluptiales ; maisons de deuil : spleenuosités, rancœurs à la carte. Et les banlieues adoptives, humus teigneux, haridelles paissant bris de vaisselles, tessons, semelles, de profil sur l’horizon des remparts. Et la pluie ! trois torchons à une claire-voie de mansarde. Un chien aboie à un ballon là-haut. Et des coins claustrals, cloches exilescentes des dies iræmissibles. Couchants d’aquarelliste distinguée, ou de lapidaire en liquidation. Génie au prix de fabrique, et ces jeunes gens s’entraînent en auto-litanies et formules vaines, par vaines cigarettes. Que les vingt-quatre heures vont vite à la discrète élite !... Mais les cris publics reprennent. Avis important ! l’Amortissable a fléchi, ferme le Panama. Enchères, experts. Avances sur titres cotés ou non cotés, achats de nues-propriétés, de viagers, d’usufruit ; avances sur successions ouvertes et autres ; indicateurs, annuaires, étrennes. Voyages circulaires à prix réduits. Madame Ludovic prédit l’avenir de 2 à 4. Jouets Au Paradis des enfants et accessoires pour cotillons aux grandes personnes. Grand choix de principes à l’épreuve. Encore des cris ! Seul dépôt ! soupers de centième ! Machines cylindriques Marinoni ! Tout garanti, tout pour rien ! Ah ! la rapidité de la vie aussi seul dépôt.... Des mois, les ans, calendriers d’occasion. Et l’automne s’engrandeuille au bois de Boulogne, l’hiver gèle les fricots des pauvres aux assiettes sans fleurs peintes. Mai purge, la canicule aux brises frivoles des plages fane les toilettes coûteuses. Puis, comme nous existons dans l’existence où l’on paie comptant, s’amènent ces messieurs courtois des Pompes Funèbres, autopsies et convois salués sous la vieille Monotopaze du soleil. Et l’histoire va toujours dressant, raturant ses Tables criblées de piteux idem, – ô Bilan, va quelconque ! ô Bilan, va quelconque...
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Mon florilège(Tоuriste) (Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.) Compte lecteurAgoraÉvаluations récеntes☆ ☆ ☆ ☆ ☆Τhаlу : L’Îlе lоintаinе Τristаn L’Hеrmitе : Épitаphе d’un pеtit сhiеn Lаmаrtinе : Lеs Étоilеs Μаllаrmé : «Ρаrсе quе dе lа viаndе...» Соrbièrе : À lа mémоirе dе Zulmа Νаvаrrе : «Μоn sеul Sаuvеur, quе vоus pоurrаis-је dirе...» Vоltаirе : «Si vоus vоulеz quе ј’аimе еnсоrе...» Τоulеt : Sоuffrаnсе Glаtignу : Βаllаdе dеs Εnfаnts sаns sоuсi ☆ ☆ ☆ ☆Glаtignу : Ρаrtiе dе саmpаgnе Μаllаrmé : «Ρаrсе quе dе lа viаndе...» Hеrvillу : À lа Lоusiаnе Vеrlаinе : Βаllаdе еn l’hоnnеur dе Lоuisе Μiсhеl Jаmmеs : Jе pаrlе dе Diеu Vеrlаinе : L’Αubеrgе Соppéе : «Lе Grаnd-Μоntrоugе еst lоin, еt lе dur сhаrrеtiеr...» Rimbаud : «L’еnfаnt qui rаmаssа lеs bаllеs...» Ρrivаt d’Αnglеmоnt : «Соmbiеn durеrоnt nоs аmоurs ?...» Cоmmеntaires récеntsDe Jаdis sur Τаblеаu rurаl (Соppéе) De Сосhоnfuсius sur «J’аimе lе vеrt lаuriеr, dоnt l’hivеr ni lа glасе...» (Jоdеllе) De Gеоrgеs sur À lа mémоirе dе Zulmа (Соrbièrе) De Сосhоnfuсius sur «Lе viеil prоvеrbе dit quе du mоinе еt du prêtrе...» (Sаblе) De Сосhоnfuсius sur «Qu’еst-се dе vоtrе viе ? unе bоutеillе mоllе...» (Сhаssignеt) De Guillеmеttе. sur «Lе bеаu Ρrintеmps n’а pоint tаnt dе fеuillаgеs vеrts...» (Lа Сеppèdе) De Guillаumе sur Αbаndоnnéе (Lоrrаin) De Lа Μusérаntе sur Hоmmаgе : «Lе silеnсе déјà funèbrе d’unе mоirе...» (Μаllаrmé) De Сurаrе- sur Αdiеuх à lа pоésiе (Gаutiеr) De Сurаrе- sur «J’еntrеvоуаis sоus un vêtеmеnt nоir...» (Μаgnу) De Сurаrе- sur «Се соrps défiguré, bâti d’оs еt dе nеrfs...» (Sigоgnе) De Jаdis sur «Viсtоriеusеmеnt fui lе suiсidе bеаu...» (Μаllаrmé) De Gеоrgеs Lеmаîtrе sur «Lе sоir, аu соin du fеu, ј’аi pеnsé biеn dеs fоis...» (Соppéе) De Jаdis sur Lе Vœu suprêmе (Lесоntе dе Lislе) De Сhristiаn sur «J’еntrаis сhеz lе mаrсhаnd dе mеublеs, еt là, tristе...» (Νоuvеаu) De Ρépé Hаsh sur «Сеpеndаnt qu’аu pаlаis dе prосès tu dеvisеs...» (Du Βеllау) De Сurаrе_ sur Sоnnеt : «Quаnd је rеpоsеrаi dаns lа fоssе, trаnquillе...» (Gоudеаu) De Vinсеnt sur Τоmbеаu du Ρоètе (Dеubеl) De Xi’аn sur «Μоn âmе pаisiblе étаit pаrеillе аutrеfоis...» (Τоulеt) De Сhristiаn sur Соntrе Ligurinus : «Τоut lе mоndе tе fuit...» (Dubоs) De Vinсеnt sur «Un sоir, lе lоng dе l’еаu, еllе mаrсhаit pеnsivе...» (Durаnt dе lа Βеrgеriе) Plus de commentaires...Ce sitePrésеntаtionCоntactSоutien![]() |
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