Joseph Autran

Sonnets capricieux, 1873


Un début


 
J’eus une vision, l’autre nuit, singulière.
Où ne s’égare pas, en dormant, la raison ?
Sous des traits inconnus, je rêvais que Molière,
Jeune, venait frapper au seuil de sa maison.
 
L’illustre comité s’assemble à sa prière.
Il s’agit d’un travail qu’apporte ce garçon ;
On s’assied, et l’auteur, d’une voix douce et fière,
Lit une comédie en vers de sa façon.
 
L’écrivain fut jugé sans parti pris hostile.
On trouva son essai remarquable de style.
Nulle intrigue, d’ailleurs ; trop de simplicité.
 
Il sortit à la fin, triste, l’âme abattue,
Et, refusé par eux à l’unanimité,
N’osa pas en chemin regarder sa statue !
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 23 août 2018 à 17h54

Gallusabel et Caingallus
-----------------------

Étrange est leur maintien, leur langue est singulière ;
Leur négativité leur ôta la raison.
Ces deux-là ne sont pas des oiseaux de volière,
Mais ce sont des seigneurs, des maîtres de maison.

Emportés par la haine, oubliant leurs prières,
On peut voir s’affronter ces deux nobles garçons,
Tenant de durs propos d’une voix rude et fière
Que Dieu ne recommande en aucune façon.

Or, que dois-je penser des deux frères hostiles,
Seraient-ils en conflit pour des questions de style ?
Argument affaibli par sa simplicité.

Que pourront devenir ces âmes abattues
Que le public condamne à l’unanimité,
Sinon d’être prétexte à de belles statues ?

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Déposé par Curare- le 24 août 2018 à 16h19

Emil Cioran __’’Sur la vie on ne peut écrire qu’avec une plume trempée dans les larmes.’’

L’astre __

Son noyaux crée le conte- En voici la pensée
Le plasma les photons le lien de l’équation
Dans le centre du rêve hante l’abnéquation
Au creux du ressenti l’essence cadencée

De cette particule ancrée ensemencée
Ce paradoxe amour devient la négation  
C’est confus nébuleux ce trait de variation
C’est compliqué in fact l’esquisse séquencée

Il peut faire si froid quand l’indécision nuit
Vivre en étant disjoints et quand l’univers fuit
Ce solitude amour qui n’est qu’une prison

Je voudrais m’endormir sur ton imprévisible
Théorie appliquée au vide indivisible
Je t’aime sans raison et sans combinaison  

24/08/2018___Pour 1 chercheur d’1 monde perdu -

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Déposé par Curare- le 24 août 2018 à 16h22

Christian bonjour,
Pourrais-tu corriger : l’abnégation
1er quatrain - merci -
Cordialement,
C-

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Déposé par Christian le 27 août 2018 à 09h12

Salut !
- pratiquement trop compliqué. je peux seulement supprimer des commentaires si on me demande

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Déposé par Cochonfucius le 7 décembre 2022 à 11h52

Seuil de l’inconnu
----------

Me franchir, c’est quitter ta contrée familière,
Tu hésites, sans doute, et tu as bien raison ;
Je t’offre une aventure assez particulière,
Peut-être, tu devrais rester dans ta maison.

Dans l’autre endroit, de rien ne servent les prières,
Ni d’avoir bien appris, autrefois, tes leçons ;
Tu seras entraîné dans une errance fière,
Tu seras accueilli d’une étrange façon.

Ce monde est angoissant, mais il n’est pas hostile,
Malgré quelques démons rôdant aux péristyles ;
Tu seras désarmé par leur simplicité.

Ici la Vérité, d’une brise vêtue,
Chevauche, sous le nom d’Improbabilité,
Son rapide coursier, une noble Tortue.

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Déposé par Curare- le 7 décembre 2022 à 18h38


’Je t’aime sans raison et sans combinaison  ..’

Ce final, ce saut, ce vol plané . .
N’est-ce-pas Christian ?
As-tu de ton vivant aimé
autant 1 être vivant
Dans cet invivable monde ?

Au moins dans ma solitude glacée
Ces mots me laissent songeuse
Le temps d’1 clic . .

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Déposé par Cochonfucius le 17 août 2023 à 11h57

Maison de nulle part
------------------

Derrière son rideau de lierre,
Jardin sans rime ni raison ;
Puis, la demeure familière,
Une bien modeste maison.

Au soir elle prend la lumière
D’un soleil bas sur l’horizon ;
L’hiver, quand ronfle la chaudière,
C’est une assez sombre saison.

Les occupants, des gens futiles,
Au monde n’étant plus utiles,
Baignent dans leur simplicité.

Maison bizarrement foutue,
On s’accoutume à l’habiter,
Bien au calme elle se situe.

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Photo d'après : Hans Stieglitz